l'exemple du plateau dogon au Mali
Les difficultés des enfants d'Afrique subsaharienne à acquérir une langue d'enseignement, le français, qui n'est pas leur langue maternelle, et à accéder à la maîtrise de l'écrit dans des sociétés où celui-ci est quasi absent, sont au coeur des préoccupations de l'auteur. Il se propose de montrer combien des méthodes didactiques fondées sur la valorisation de la culture et de la langue d'origine, donc de toute «l'orature», et sur des activités transculturelles autant avec la métropole qu'avec les autres régions du Mali, pourraient amener les enfants scolarisés à une véritable acculturation scripturale et à une compétence textuelle efficiente. Au cours de ses séjours en Pays dogon, l'auteur met en application ses idées. Cette problématique de l'écrit que les méthodes et les manuels scolaires n'approfondissent pas assez semble ici trouver des solutions et proposer des prolongements dignes d'intérêt. Ecrire sa propre langue, mais aussi écrire sa propre vie, décrire sa propre culture, sa propre histoire, se fonder sur les contes et les récits mythiques pour s'approprier l'écrit, c'est aussi se poser la question du passage de l'oralité à la scripturalité, et de définir ce que l'écrit est à même d'apporter à ces langues et cultures, sans les ignorer ni les assassiner.
APPRENTISSAGE ET ENSEIGNEMENT DE L’ECRIT DANS LES SOCIÉTÉS MULTILINGUES
L'AUTEUR