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L’accès à l’eau potable a été l’une des grandes priorités dans les pays en développement durant ces quatre dernières décennies et des milliards de dollars ont été investis dans la poursuite de l’objectif   du “service universel”. Ainsi, la déclaration des Nations Unies a confirmé le rôle central que l’eau et l’assainissement jouent dans le développement durable ainsi que leurs contributions majeures dans les politiques de réduction de la pauvreté. Malheureusement, une grande partie de la population mondiale n’a pas accès à l’eau potable. Et selon le Rapport sur le développement dans le monde 2006, plus de 1.4 milliards d’habitants dans le monde manquent d’eau potable. Une étude comparée des chiffres mondiaux en matière de taux de couverture montre que le taux de couverture en Afrique est 20 points inferieur à celui du reste du monde. 62% et 82 % respectivement. Cette différence est plus accentuée lorsqu’on considère spécifiquement le taux de couverture en zone rurale (24 points). Si rien n’ai fait, ce fossé devrait doubler d’ici 2025. Cela montre le challenge que représente la gestion de la fourniture de l’eau potable.

 

La Côte d’Ivoire a accordé à l’eau potable une place importante dans les programmes de développement. Déjà en 1973, le gouvernement a entrepris un vaste programme d’équipement hydraulique pour l’approvisionnement en eau potable tant en zones rurales qu’urbaines. Mais force est de constater que l’approvisionnement en l’eau potable, plus de 30 ans après pose encore problème spécialement en zones rurales où les besoins restent élevés.

En considérant le caractère social et vital de l’eau potable, Comment peut-elle être efficacement fournie en zones rurales? Les ménages sont-il aptes à choisir une source d’eau améliorée (potable) devant différentes alternatives? Qu’est-ce qui déterminent leur choix et la nature de leur demande pour ces différentes alternatives? Quelles sont les préférences des ménages parmi les différentes sources?

 

Ces questions devraient intéresser les décideurs politiques, les fournisseurs d’eau potable, les organisations internationales et les ménages.

 

Aussi, afin d’étendre le taux de couverture à tout le pays, le

gouvernement est supposé fournir les services que la population

souhaite. Ainsi, Une bonne compréhension des facteurs qui améliorent

ou qui entravent l’accès à l’eau potable peut être importante pour les

autorités compétentes dans leurs stratégies, en brisant les barrières qui

limitent l’accès des ménages et le niveau de taux de couverture. Pour

les fournisseurs, cette étude mettra en lumière les facteurs qui

influencent la demande voire les éléments qui orientent les ménages

vers un type par rapport à un autre. Cela est particulièrement important

pour les plans d’investissement spécialement pour les fournisseurs

publics et privés.

  

En utilisant les données de l'Institut Nationale de la statistique de la

Côte d'Ivoire (INS) (ENV 2002) on aboutit aux résultats suivants:

 

  • Les communautés rurales continuent de dépendre des sources

  • traditionnelles. La majorité (plus de 70 %) utilise l’eau provenant

  • des puits et des pompes publiques. La plupart de ces sources sont

  • non potables due à la pollution et par conséquent servent comme canaux de transmission des maladies liées à l’eau.

 

  • Une faible capacité des populations en zone rurale pour la maintenance des pompes publiques. Le manque chronique d’eau potable est très souvent occasionné par la destruction, la dégradation et la non-maintenance des infrastructures hydrauliques.

 

  • La majorité des ménages exprime des insatisfactions avec les sources traditionnelles. Ils perçoivent les sources améliorées mieux appropriées pour la consommation et démontrent une forte volonté pour le choix de ces sources parmi les alternatives.

 

  • Les caractéristiques socio-économiques telles que le revenu, le coût, la taille  du ménage, le niveau d’éducation sont des variables significatives dans la décision du choix des sources d’eau en milieu rural de Côte d’Ivoire

 

  • La maintenance et la réparation des infrastructures d’eau requièrent des compétences, des spécialistes, des équipements, disponibles en zones urbaines mais quasi inexistant en zones rurales.

  Par rapport à ce qui précède, pour apporter aux ménages de bonnes conditions de santé et de production, le gouvernement à la responsabilité de s’assurer que l’eau potable est réellement disponible et proche des ménages. Il est donc utile et important de faire des recommandations suivantes :

 

  • Des mesures de court terme de fourniture de l’eau potable peuvent être exploitées, encouragées et financées par le gouvernement (cas des Puits protégés).

 

  • La détermination du prix de l’eau en zones rurales devrait suivre une politique de prix basée sur le revenu des ménages afin de limiter les sous usages et le gaspillage de la ressource

 

  • Le gouvernement doit encourager des opportunités de création de revenus non agricoles pour limiter les effets de la pauvreté et par conséquent améliorer la capacité de payer pour la fourniture d’eau potable

   

  • L’implication systématique des femmes dans la conception, la planification et la mise en œuvre des projets de fourniture d’eau potable.

 

  • L’utilisation de technologies simples et standards dans les villages pour la facilitation des opérations de maintenance et de pérennité

 

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