Si vous vous rendez au Central Park, l’un des espaces live de la ville d’Abidjan situé dans le quartier des deux plateaux et que vous demandez Jean Claude Koré, il vous sera difficile de trouver la personne. Mais si vous demandez Cool Base, tout le monde pointera du doigt un homme à la corpulence imposante comme étant le boss du coin. Oui c’est lui Cool Base, l’un des propriétaires du Central Park et Férus de reggae. Comment est né cet amour pour la musique des enfants de Jah et cette envie d’y apporté une pierre à son éclosion. Jean Claude Koré ou si vous préférez Cool Base explique cela par une inspiration suscitée par feu Roger Fulgence Kassi et Alpha Blondy.
Présentes toi au lecteur
(Rire….) Donc tu as commencé comme ça ? Ok je suis Jean Claude Koré à l'état civil. Plus connu avec le surnom cool base.
Comment tu es devenu Cool Base ?
Concernant le nom cool base, c’est l'artiste ‘’Américain’’ qui animait l'émission Tonnerre qui m'a donné ça de façon involontaire. On était au collège à Dimbokro et comme j'étais nouveau dans la classe, personne ne connaissait mon nom. C’est ainsi qu’un jour, à la récréation étant dehors Américain a ouvert mon classeur et il a vu le nom cool base. A la reprise il a dit à toute la classe que le nouveau s'appelle Cool Base alors que le classeur ne m’appartenait pas. C'était pour mon frère et c’est lui qui a écrit Cool Base dedans, c'est de là qu’est parti le nom Cool Base.
Comment tu es entré dans le reggae ?
Le virus du reggae est rentré dans mon corps grâce à Alpha Blondy et Feu RFK.
Ah bon explique
Au collège j'avais pour ami et ensuite voisin de lit Lambert Kassy, le petit frère de Fulgence Kassy. En ce moment Ful habitait en zone 4 rue Dr Blanchard avec Alpha Blondy, et les vacances on allait chez Ful et à la maison Alpha avait sa salle de répétition et à force de voir Alpha répéter chaque fois c'est comme ça que j'ai aimé le reggae.
Qu'est ce qui ta marqué dans ce genre musical ?
Tout de suite j'ai su que le reggae était une musique spirituel et que le reggae est fait pour diffuser des messages et c'est ce côté message qui fait la différence avec les rythmes qui m'a plu.
Qu’as-tu fait alors ?
Là ! je n'écoutais que la musique reggae et je me suis dis mais pourquoi ne pas aider à promouvoir cette musique. C'est comme ça que j'ai commencé à faire la promotion du reggae.
En faisant quoi concrètement ?
D’abord en créant un espace live et ensuite en soutenant les jeunes qui veulent faire du reggae.
Comment cela a commencé ?
Mon premier espace était le Kingston en zone 4. Ensuite j'avais un petit bar.
Pourquoi tu na pas décidé de chanter ?
Bon chanter ne m'intéressait pas, c'était surtout le côté technique, je voulais être arrangeur.
Et pourquoi tu ne l’as pas été ?
Je voulais rectifier un petit détail. Le Kingston appartenait à Dav et au grand frère Nado. Ce sont eux qui m'ont cédé l'espace. C'est à cause de mon père que je n’ais pas été arrangeur. Il ne voulais surtout pas entendre parler de reggae avec tous les préjugés qu’il y a autour.
Comment as-tu crée le Central Park ?
Le Central Park est une idée de trois personnes, Osmann, Franck Hervé et moi.
Explique.
Tous trois étant des fanas de la musique reggae, c'est comme ça qu’on a mis sur pied le central Park Abidjan. Cela fait déjà un an et demi. Le Central Park est un espace de musique live situé au 2 plateaux, derrière le camp de gendarmerie Agban, non loin de l'espace auto école. Un espace ouvert de 600 places. Et nous faisons les lives tous les samedis à partir de 19h 30. Et nous avons l’un des meilleurs sons sinon le meilleur des espaces lives à Abidjan.
Quels sont les grands noms qui ont déjà joué au central ?
Concernant les grands noms sur le plan local je dirai Waipa Saberty, Kajeem, Ras Goody Brown, Jim Kamson, Spyrow. Les groupes, il y a Kingston Gangstar, R light, les vieux mogos etc… concernant le zouglou il ya Yabongo Lova, Petit Denis, Molière, Les Garagistes, Atito Kpata, Dezy Champion, etc…
Vous faites aussi du Zouglou ?
Oui on faisait du Zouglou les dimanches après-midi.
Combien de personne y travail ?
Une dizaine
On constate que le reggae ivoirien est en perte de vitesse, les espaces ne font plus le plein.
Je ne suis pas d’accord. Le reggae ivoirien est toujours au top pour moi.
Mais les espaces reggae ne marchent pas.
Depuis quelques années, les gens ne sortent plus trop comme ça. En ce qui concerne les espaces live, ils ne marchent pas parce que le live est très lourd et nous faisons entrée libre. Nous donnons de véritables concerts les week-ends mais quand les gens viennent, ils prennent un coca et ils se tapent tout le concert.
Donc que prévoies-tu ?
Pour que les espaces aient une longue durée il faut qu'ils soient accompagnés par les annonceurs.
Quel sont tes projets dans ce sens ?
Avant les projets je voudrais lancer un appel au district d'Abidjan et au Ministère de la Culture pour qu'ils puissent aider ces différents espaces car les jeunes qui jouent dans ces espaces font leur boulot donc il faut que ces espaces existent pour qu'ils puissent faire leur boulot, être payés car ils vivent de ça. Pour les projets, il y a par exemple organiser des concerts avec des artistes de renommée à Central Park.
Par Ange Yvan Alaté

