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Unknown Track - Unknown Artist
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Si le reggae mondial porte un nom, celui de Bob Marley et le reggae ivoirien celui d’Alpha Blondy, on peut dire sans risque de se tromper que les spectacles reggae des Africains aux Etats Unis ont un seul nom : José Touré. L’homme a un parcours exceptionnel qui force le respect. Découvrons-le…

Qui est José Toure ?
Bonjour, Je suis promoteur, producteur de spectacles basé aux Etats-Unis précisément à New York, père de deux enfants. Je suis ivoirien d’origine et américain de nationalité.

Quels genres de spectacles ? Quels sont les spectacles que vous avez déjà organisés ?
Il faut dire que je suis un promoteur professionnel, et je le fais pour tout style de musique. J’ai fait pas mal de spectacles et j’ai un long catalogue. Je ne pourrai pas citer tout, mais je suis à la base de la tournée de grands artistes tels Alpha Blondy, Salif Keita, Oumou

Sangaré. Je fais la promotion de la culture, de la musique africaine sur le continent américain et vice versa.

Comment avez-vous réussi à percer le marché américain ?
Ce n’était pas facile au début, mais à force de persévérer, on arrive à atteindre toujours l’objectif. J’ai fait mes pas avec de grands producteurs comme (Puff Dady). Après je suis allé à Toftown, où j’ai passé une dizaine d’années entrain de développer pas mal d’artistes là-bas jusqu’à arriver à signer l’album Yitzhak Rabin d’Alpha Blondy.

On a l’impression que vous êtes beaucoup plus reggae ?
C’est ce que les gens pensent, moi j’ai produit pas mal d’artistes comme Gadji Celi, Oumou Sangaré qui ne sont pas reggae. Au niveau du Zouglou nous avons Espoir 2000, Soum Billl, Yodé et Siro. Et Maréchal Dj et pleins d’autres qui font du coupé-décalé.
Le nom José Toure sonne toujours reggae, est-ce parce que c’est à ce niveau que vous avez réalisé de grands exploits ?
Non ! Surement parce ce que j’ai passé un bon bout de temps à Toftown où j’ai eu à guider pas mal d’artistes reggae au niveau international. J’ai aussi vécu une aventure avec celle qui dirigeait cette structure, mais c’est du passé, on est plus ensemble et moi je continue mon chemin.


Quels sont vos rapports avec les artistes ivoiriens ? Alpha Blondy par exemple ?
Je continue de travailler avec Alpha. La preuve est qu’on s’est entretenu la semaine dernière avant sont départ pour la France. Je ne suis pas impliqué en ce qui concerne l’Europe mais au niveau des Etats-Unis, je suis l’homme d’Alpha Blondy ainsi que d’autres Reggaeman comme Morgan Heritage. Aussi j’ai dans mon écurie de jeunes artistes qu’on cherche à développer. On peut citer Ras Goody Brown, Takana Zion et Masta Coco.

Est-ce que vous n’avez pas l’impression de le faire un peu tardivement, parce qu’on se disait que José Touré avec le carnet d’adresse qu’il a pourrais beaucoup aider les artistes ivoiriens ?
Oui mais rien n’est tard. De l’autre coté, je travaille pour pas mal de personnes. Pour moi, le retard vient des artistes ivoiriens eux même. Parce qu’il faut être organisé avant d’attaquer le plan international et c’est maintenant qu’une certaine génération a commencé à prendre conscience dans le monde du reggae. Je pense que les plus sérieux pourront atteindre leurs objectifs. Il faut donc s’organiser et avoir une bonne équipe. C’est ce qui permettra le décollage de leur carrière international.

Avec l’expérience que vous avez, comment jugez-vous le reggae ivoirien ? Pensez-vous qu’Abidjan est toujours la 3eme capitale du reggae ?
Non ! Abidjan n’a jamais été la 3eme capitale. Abidjan est la 2e capitale du reggae. Les gens ont tendance à attribuer la seconde place à l’Angleterre mais je dis que l’Angleterre n’as pas de reggaeman. Ce sont des immigrés qui y sont. Ils viennent de la Jamaïque. La Jamaïque est la première capitale et Abidjan, la deuxième. L’Angleterre et New-York vont se battre eux même là-bas pour occuper la troisième place. Sinon nous on à notre reggae ivoirien qui a conquit toute l’Afrique à travers Alpha Blondy. Aujourd’hui, la jeune génération est entrain de monter. Tiken Jah a pu faire un point sur l’international, mais n’a pas encore tout conquit parce qu’il reste les Etats-Unis et le Brésil. Ismaël Isaac qui était promis être un des successeurs d’Alpha travaille dur parce que pour arriver à l’international, il faut être structuré, avoir un manager qui a un important carnet d’adresse. Cette jeune génération comprend beaucoup d’intellectuel et ils pourront atteindre leurs objectifs avec ou sans moi.

Ils estiment qu’on ne les a pas suffisamment aidés ?
Je ne partage pas leurs avis. Alpha à travaillé dur pour arriver là où il est. Moi qui ait travaillé avec lui, je connais qui a la force d’avancer et qui ne veut pas avancer. Ils n’ont pas le même parcours qu’Alpha. Il faut commencer quelques part, te faire connaitre pour obtenir les grands cachets. Et s’ils doivent être aidés, il faut qu’ils acceptent de faire des sacrifices. A L’international, tant que les producteurs ne te connaitront pas, ils ne débourseront pas d’énormes sous pour t’accompagner et pour cela il faut accepter de faire des tournées promotionnelles où le cachet ne sera pas énorme mais qui permettra d’attirer pas mal de promoteurs sur ton chemin. Mais si ces jeunes refusent ce sacrifice, comment voulez-vous qu’ils soient connus ? C’est difficile et c’est ce coté qu’ils doivent comprendre.

Vous avez organisé Abi reggae l’année dernière, comment tout est parti ?
Il faut remercier la vision et le courage de l’ensemble en passant par le Ministre Moussa Dosso qui a vraiment tenu parole parce que sans son financement, on ne serait pas là. Moi j’ai des idées c’est vrai, mais M. Dosso a cru en ce projet, il s’est investit et nous l’avons bien piloté et aujourd’hui, la Côte d’Ivoire est reconnu comme deuxième pays reggae. Il faut dire merci aux organisateurs.

Comment on arrive à faire un festival avec autant de professionnalisme ?
C’est le travail que nous avons abattu avec les collaborateurs. Chacun a joué sa partition. Ce n’était pas aussi facile mais on a su se tirer d’affaire. Et nos autorités ont été satisfaites.

Est-ce que vous pouvez rééditer l’exploit ?
Oui c’est le premier qui est difficile. Pour la seconde édition, on compte beaucoup sur les sponsors pour rééditer l’exploit. On a joué notre partition pour le pays et le pays doit nous accompagner et ne pas nous laisser seule. La diaspora est d’ailleurs prête pour descendre sur Abidjan pour la deuxième édition. Cela permet également le développement du tourisme et le Ministère du tourisme doit s’investir a 100% dans ce festival.

Avez-vous déjà commencé les démarches pour Abi reggae 2 ?
Oui bien sûr ! Nous avons commencé depuis et on a même fait des consultations côté artistique. De grosses têtes sont annoncées. Mais cela ne sera possible que lorsqu’on suivra le calendrier normal et qu’on aura le financement.

Des noms ?
Des noms que beaucoup de reggaemen dans le monde connaissent. Ils savent qui est Ziggy Marley, fils de Bob Marley. On voulait essayer d’amener un des enfants du roi du reggae pour pouvoir soulager les ivoiriens. Sa bande est aussi annoncée, The Wallers et également Nazio Fontaine. Et on reviendra avec une tête nationale qui est Tiken Jah et ainsi que d’autres artistes venus du Ghana, du Nigeria, du Kenya. Nous sommes entrain d’encourager d’autres jeunes à aller en studio et à enregistrer des sons.

Quels sont les projets immédiats de José Touré ?
Dans l’immédiat, on veut essayer encore de faire vibrer les mélomanes du reggae en cette fin d’année. Après les élections apaisées que tout le monde attend, les ivoiriens verront passer un Morgan Heritage le 31 décembre. Et dans le mois de février, on aura une grande surprise que nous sommes entrain de boucler au niveau de l’Afrique. Ce sont des projets qui demandent du sponsoring et on compte se faire accompagner.

                                                                                                                                                                                                                 Ange Yvan Alaté

José Toué

"Abidjan n'a jamais été la 3è capitale mondiale du reggae"

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