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Unknown Track - Unknown Artist
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Nous vous l’annoncions dans le précédent numéro, Jah Bongo, natif de Côte d’Ivoire, et le Zion Rock (band) sont montés sur la plus haute marche du podium du concours musical « TREMPLIN » de Casablanca (Maroc), dans la catégorie fusion. Pour en savoir davantage sur ce digne fils d’Eburnie, « ReggaeSlam » s’est donné les moyens de se rendre au Maroc et a rencontré l’homme Jah Bongo à Rabat, au Café "Monalisa", non loin de la gare de train "Rabat ville. Entretien.

Bonjour Jah Bongo, si tu devais te présenter aux lecteurs de « ReggaeSlam », ça donnerait quoi ? de façon succincte, qui est Jah Bongo ?
Difficile de parler de soi ; on préfère très souvent l’entendre des autres (Rires)… mais bon je me lance. Jah Bongo c’est avant tout l’ivoirien soucieux des maux du monde, qui a choisi la peinture et la musique reggae comme support d’un message de paix pour un monde sans peine ; Jah Bongo c’est aussi l’africain convaincu de son panafricanisme, qui croit en une Afrique unie comme véritable
remède des maux qui la minent. Jah Bongo c’est ce citoyen du monde

qui, partout où il se trouve, se sent chez lui. Jah Bongo c’est tous ces enfants abandonnés, toutes ces femmes violentées, tous ces hommes oubliés des prisons du monde, bref tous les opprimés. Finalement, Jah Bongo c’est ce petit enfant qui entretien le rêve de concrétiser tous les projets en vue.

Comment Jah Bongo se retrouve-t-il au Maroc ? et comment est né le projet
« Zion Rock » ?

Vous avez bien fait de lier ces deux questions, puisque l’une entraine l’autre. Je
commencerai par la deuxième. Le Zion Rock est né à Abidjan plus précisément
à Yop (Yopougon). Il faut dire qu’avec des amis, on avait dans le temps monté
« Class 1ferieure » un groupe acoustique au sein duquel on ne travaillait que
nos chansons. J’ai rejoint par la suite le « Zion A Si », groupe de Roy Anta Kitty
(que vous connaissez si bien et à qui je fais un great big up), où je jouais à la bass
; et un jour, un grand frère me sollicite pour un projet, celui de créer un espace
live à Yop. J’ai fais donc appel à kôrô Zoom, Landry, Brice Wôwô (Paix à son âme)

du « Zion A Si », du côté de « Class 1ferieure », je fais appel à Iman Thacky (un

frère que vous connaissez très bien, à qui je fais un spécial big up). Toussaint

Devoice, Roots Sofa et on crée ainsi le ZION ROCK. On se met à bosser dur. Six mois après, l’espace, pour des raisons qu’on ignorait, a été contraint de fermer. On sort donc de Yop, et on se met à jouer dans plusieurs espaces live jusqu’au jour où le chef d’orchestre ( kôrô Zoom) part en voyage. Là, le groupe prend un coup ; par la suite, la période vide qui s’en est suivie a obligé le chanteur lead à partir jouer ailleurs, et là le Zion Rock se disloque et plus rien. C’est ainsi qu’en 2011, je dépose mes valises au Maroc, précisément à Rabat. Je me mets à peindre (puisque je fais aussi de la peinture). Mais j’observe quand même l’environnement musical marocain parce que j’avais plein d’idées en tête. Après un an (fin 2012), je décide donc de remonter le Zion Rock. J’en parle à certains jeunes musiciens au Maroc qui trouvent l’idée cool pendant que d’autres non. On commence donc à travailler dur, et on réussit à se fidéliser dans certains espaces live. Mais parallèlement, on bossait nos propres compositions…. le Zion Rock venait ainsi d’être relancé.

 

Venons-en au concours « TREMPLIN », brillamment remporté ; comment tout cela est devenu possible ? Depuis l’inscription, les répétitions, les différentes étapes et la consécration, parles-nous-en.
L’inscription à « TREMPLIN », man, c’est JAH. Je discutais avec mon frère Parfait Ishungure du Centre Culturel Africain au Maroc où j’occupe parallèlement la fonction de Directeur artistique. Et comme ça, il me demande pourquoi on ne participerait pas au concours
« TREMPLIN ». Je lui réponds que nous ne sommes pas réellement prêts. Et il me dit « vous devriez, parce que vous avez vraiment le niveau ». On décide donc de postuler, et le 22 août dernier, je reçois un coup de fil de l’organisation du concours, pour me dire qu’on était sélectionnés pour la catégorie fusion. Parlant de répétition, nous sommes un band et donc ce n’était pas aussi difficile bien qu’on ait eu quelques difficultés mais en gros la préparation s’est bien passée. C’était répétition sur répétition ; on a vu les choses au détail prêt, convaincus que seul un travail bien fait pourrait avoir un résultat positif. Nous avons travaillé dans l’esprit de concert plutôt que de concours. Pour nous, participer à « TREMPLIN » était déjà une victoire et il fallait donc servir un reggae cool à tous ceux qui viendraient ce jour et Glory to JAH, c’est ce qui s’est fait. Le public a très bien réagit and I give thanks pour ça… Et donc on fini notre prestation et ce sont les félicitations, les encouragements qui ont fait qu’on s’est senti en compétition. A 21h on nous déclare vainqueurs et man, c’est la joie… Jah work had to be done et nous l’avons fais.

L’on imagine aisément qu’après un tel succès des portes s’ouvrent ; peux-tu nous en dire un peu plus sur les opportunités que t'offre cette grande victoire ?
Oui c’est vrai, comme son nom l’indique, « TREMPLIN » est un catalyseur de carrière. En tant que vainqueur, nous avons tout d’abord bénéficié d’une formation professionnelle concernant le métier de la musique, nous aurons l’enregistrement de 2 titres de notre album, et surtout, une plus grande visibilité en tant que groupe (band). Ce qui, à tous les coups, est un bon départ pour la carrière que nous espérons depuis longtemps.

Abidjan étant la plaque tournante du reggae sur le continent, quels sont les échos que tu as d’ici (Maroc) de la sphère reggae à Abidjan ?
A vrai dire les échos du reggae made in Côte d’Ivoire nous parviennent difficilement. Le Maroc connait bien le kôrô Jagger depuis longtemps, et Tiken Jah pour avoir participé maintes fois à des festivals ici. Pour ce qui est de la jeune génération dont le travail est tout aussi louable, malheureusement c’est tout le contraire et c’est dommage. J’en profite d’ailleurs pour saluer « ReggaeSlam », car c’est grâce à des initiatives pareilles que nous commençons à avoir vent de l’actualité reggae du pays. Merci infiniment pour le travail que vous faites, qui au-delà de tout, implique une volonté sans pareil et un amour pour ce style de musique. Vous êtes désormais pour nous ce pont qui nous permet d’en savoir davantage sur la sphère reggae en côte d’ivoire, et nous vous tirons le chapeau.

On entretient forcément le rêve de jouer sur une bonne scène chez soi un jour. A quand « Jah Bouongo & Zion Rock » à Abidjan ?
Non mais truth man, le pays me manque grave. Si on s’en tient à l’adage, la meilleure consécration c’est chez soi, le meilleur moment de notre vie d’artiste est de jouer pour notre peuple ; maintenant à quand Abidjan ? à bientôt on va dire ; sans aucune promesse de date certes, mais je peux vous assurer que dès que l’occasion se présentera, je n’hésiterai pas une seconde. JAH bless la COTE D’IVOIRE.


Merci Jah Bongo de t’être prêté volontiers à cet entretien qui tire à sa fin (et merci également pour le somptueux café servi dans ce bel espace …….), un mot de fin pour clore l’entretien ?
D’abord je remercie JAH qui rend tout ceci possible ; mon mot de fin s’adressera également à « ReggaeSlam » : mes encouragements pour le travail que vous abattez, cette plateforme de promotion du reggae continentale que vous êtes. Je vous exhorte à continuer dans ce sens parce que c’est aussi grâce à vous que nous existons. JAH bless you more and more. J’aurai aussi un mot pour tout le ZION ROCK, tous ces valeureux jeunes gens qui donnent de leur temps et de leur énergie pour construire ensemble ce chemin. Je n’oublierai pas Céleste KABLAN qui pour moi est un frère, lui qui a toujours soutenu et encouragé le mouvement (stay blessed). Je remercie ma famille ici, comme au bled (au pays), tonton DIE, cet homme au grand cœur qui a joué un grand rôle dans ma vie d’artiste. Je remercie Teddy, pour sa disponibilité durant toute la préparation du concours, je remercie « L’ BOULEVARD », « TREMPLIN », pour leur professionnalisme, pour ce qu’ils font pour la musique marocaine et internationale (Stay blessed). Je remercie le Royaume du Maroc qui, un jour nous a accueilli et depuis, met tout en œuvre pour que nous nous sentions de plus en plus chez nous. JAH bless MOROCO ; j’exhorte les lecteurs de RaggaeSlam à aimer notre page Facebook « Jah Bongo and The Zion Rock », ainsi que la page de notre agence de promotion « Kucheza » ; et pour boucler la boucle, je fais un grand coucou à la Côte d’Ivoire, à qui je dis à très bientôt, inch’Allah !!!
                                                                                                                                                                                                                                       C.K

Jah Bongo

"Le pays me manque grave"

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