Il fait partie des premiers passionnés de reggae de notre génération. C'est quelqu'un qui peut nous faire un cours magistral sur le reggae et son histoire. Lui, c'est Michael Kadja, appelé affectueusement et fraternellement "Miki" par son entourage. De retour de Conakry où il a séjourné quelques temps, nous avons pu lui mettre la main dessus et il s'est prêté volontiers à nos questions. Entretien !
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Je suis Kadja Mickael je suis fianccé, Directeur de société ingénieur en bâtiment. Le reggae et moi c’est une histoire qui ne finira jamais. Tout a commencé en classe de 5è à Abidjan. Mon père était un fana de reggae mais le reggae one love one heart. Les dimanches, il nous faisait écouter des gars comme Bob Marley, Peter Tosh, Gregory isaacs et j’en passe, sur des 33 tours, les vinyles comme on disait. Mais je dirais que je suis tombé amoureux du reggae à cette époque quand je suis tombé sur une cassette du groupe Steel Pulse. Ça a été mon déclic.
Beaucoup d’artistes reggae man se plaignent parfois des autorités culturelles de ce pays. Qu’est-ce que tu proposerais, toi en tant que passionné, pour une meilleure prise en charge des artistes et une meilleure promotion de notre reggae ?
Je vous dirais d’entrée de jeu que il faut qu’on arrête de se mentir. Mettons les gens qu’ il faut à la place qu’ il faut. Il faudrait tout simplement avoir au ministère de le culture des responsables qui ont une ouverture d’esprit, c’est tellement simple et vous verrez que les choses iront comme sur des roulettes.
L’on entend dire ça et là qu’Abidjan est la 3e capitale mondiale du reggae. Crois-tu à cette hypothèse ? Qu’est-ce que cela suscite chez toi comme sentiment ?
Il ne faut pas avoir peur de le dire, Abidjan est vraiment la 3eme capitale mondiale du reggae et j’en suis fier. Ça dénote du travail
de nos reggae makers et il faut les encourager et les accompagner jusqu’ au bout.
Pour toi, c’est qui le meilleur parmi les reggae makers ivoiriens ?
C’est une question qui vaut son pesant en lingots (rires). Pour moi nos artistes en reggae n’ont rien à envier aux autres. Ils sont one love one heart. C’est vrai que j’ai une préférence pour Ismaël Isaac. Ses textes sont poignants et il dégage une énergie continue sur scène.
Tu souhaite un avenir radieux au reggae de Côte d’Ivoire, c’estcertain. Alors, quelle message voudrais-tu lancer aux acteurs de ce milieu, notamment aux promoteurs de spectacles, aux artistes eux-mêmes et, pourquoi pas, aux passionnés comme toi ?
Aux acteurs de ce milieu, je dirais rendez à Rome ce qui appartient à César, c’est clair comme Jah le dit, que chacun soit à sa place et travaillez, travaillez sans cesse pour le reggae en Côte d’Ivoire.
Un dernier mot ?
Mon dernier sera tout simplement one love one heart car c’est la vérité du reggae et c’est la vérité de Jah.
Entretien réalisé par Coco Joyce


Michael Kadja aux acteurs du mouvement
"Travaillez sans cesse pour le reggae en Côte d’Ivoire !"
